Notre système de santé est-il vraiment le MEILLEUR au monde ? (Analyse)
Notre système de santé est-il vraiment le MEILLEUR au monde ? (Analyse)
Je me suis penché sur une question qui revient souvent : la France possède-t-elle réellement le meilleur système de santé au monde, comme le suggère la fierté autour de la carte vitale ? Ou est-ce un mythe ? Dans cet article, je partage mon analyse, basée sur des données objectives et des classements internationaux, pour démêler le vrai du faux.
Pourquoi cette question m’interpelle
Tout a commencé avec une tendance TikTok, « I don’t want to be French », où des internautes critiquaient la France. En réponse, beaucoup de Français ont mis en avant leur carte vitale, comme pour dire : « Vous pouvez critiquer, mais notre système de santé est imbattable. » Cette réaction m’a intrigué. Est-il légitime de brandir la carte vitale comme un symbole d’excellence ? J’ai décidé de creuser, en me basant exclusivement sur des données chiffrées, loin des opinions subjectives ou des articles biaisés.
Ce que disent les classements internationaux
L’OMS en 2000 : une gloire passée
En 2000, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classé la France première pour la qualité de son système de santé. Ce classement a forgé une réputation d’excellence, mais il a 25 ans et n’a jamais été mis à jour. J’ai donc cherché des données plus récentes pour avoir une vision actuelle.
Les limites des autres classements
J’ai exploré d’autres classements, comme celui du Commonwealth Fund, qui utilise 80 indicateurs mais ne couvre que 11 pays – trop peu pour une comparaison globale. Le classement Numbeo, basé sur des enquêtes d’opinion, m’a semblé trop subjectif, tout comme celui de US News, qui repose sur les perceptions de 17 000 personnes. Ces approches ne répondaient pas à mon besoin de rigueur.
Le Legatum Prosperity Index : ma référence
Pour une analyse solide, j’ai choisi le Legatum Prosperity Index, qui évalue les systèmes de santé de 167 pays depuis 2007. Cet indice me semble fiable car il s’appuie principalement sur des données objectives, issues de sources comme :
L’OMS : mortalité, maladies, vaccinations, etc.
L’UNICEF : mortalité infantile, accouchements assistés, etc.
Le Fonds des Nations Unies pour la Population : soins prénataux, contraception, etc.
La Banque mondiale et l’Organisation Internationale du Travail : indicateurs économiques.
Le Global Burden of Disease : maladies non transmissibles, obésité, risques cardiovasculaires, etc.
Une petite partie des données, tirée du Gallup World Poll, reflète la perception des populations, mais elle reste marginale. L’indice regroupe ces données en six catégories pondérées : longévité (30 %), santé physique (20 %), santé mentale (10 %), système de soins (15 %), prévention (15 %) et facteurs de risque comportementaux (10 %).
Financé par des dons privés et le Legatum Group, cet indice est indépendant des gouvernements et se concentre sur la qualité de vie, sans juger l’efficacité financière des systèmes.
Où se situe la France ?
D’après le Legatum Prosperity Index, la France est 20ème en 2023. Sur les 17 dernières années (2007-2023), sa position moyenne est de 23ème, avec un pic à 16ème en 2019 et un creux à 32ème en 2011. Ces chiffres m’ont surpris, car ils sont loin de l’image d’excellence véhiculée par les Français.
En tête du classement, on trouve des pays asiatiques : Singapour, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan et la Chine trustent le top 5 depuis 2007. Même en Europe, la France n’est que 14ème, derrière la Norvège, l’Islande, la Suède ou la Suisse.
Pourquoi la France est-elle si loin du sommet ?
Face à ces résultats, je me suis demandé : pourquoi la France est-elle si mal classée ? Pour y voir plus clair, j’ai examiné trois arguments souvent avancés pour expliquer les faiblesses de notre système.
1. Manquons-nous de médecins ?
On entend souvent que la France manque de médecins à cause du numerus clausus restrictif des années 80. Avec 3,3 médecins pour 1 000 habitants, nous sommes en dessous de la Suisse (4,4), la Norvège (5,2) ou la Suède (4,2). Mais les leaders asiatiques ont des densités plus faibles : Japon (2,6), Corée du Sud (2,5), Singapour (2,6) et Chine (2,5). Le nombre de médecins ne semble donc pas être le facteur clé.
2. Manquons-nous de lits d’hôpitaux ?
Un autre argument concerne le manque de lits, notamment aux urgences. La France dispose de 6 lits pour 1 000 habitants, proche de la Chine (5), mais loin du Japon (12,7) ou de la Corée du Sud (12,8). Pourtant, Singapour (2,6), numéro un mondial, a bien moins de lits, tout comme la Suède (2) ou la Norvège (3,4). Cet indicateur n’est pas décisif.
3. Investissons-nous assez ?
Enfin, certains estiment que nous n’investissons pas assez dans la santé. En 2022, la France a dépensé 6 517 dollars par habitant (en parité de pouvoir d’achat), bien plus que Singapour (3 537), le Japon (5 251), la Corée du Sud (4 750) ou la Chine (583). En Europe, la Suède (6 438) dépense légèrement moins, tandis que la Suisse (8 049) et la Norvège (7 898) investissent davantage. Ces chiffres montrent que des systèmes plus performants peuvent coûter moins cher.
Une remise en question s’impose
Ces données m’ont forcé à revoir mes a priori. La France n’a pas le meilleur système de santé au monde, loin de là. Les pays asiatiques excellent avec des approches différentes, peut-être en prévention ou en organisation. Même en Europe, des pays comme la Suède ou la Norvège nous surpassent.
Plutôt que de nous reposer sur la carte vitale, je pense qu’il est temps d’étudier les pratiques étrangères. Qu’est-ce qui rend Singapour ou le Japon si efficaces avec moins de moyens ? Quelles leçons tirer des pays européens mieux classés ? Je prévois de creuser ces questions dans de futurs articles.
Conclusion
En conclusion, mon analyse montre que le système de santé français, bien qu’efficace à bien des égards, est loin d’être le meilleur au monde. Avec une 23ème place moyenne sur les 17 dernières années, nous devons faire preuve d’humilité et nous inspirer des leaders mondiaux. Je vous invite à partager vos réflexions en commentaire et à vous abonner pour suivre mes prochaines analyses sur ce sujet.
Kevin Aubrain, CEO @Thiana
Je me suis penché sur une question qui revient souvent : la France possède-t-elle réellement le meilleur système de santé au monde, comme le suggère la fierté autour de la carte vitale ? Ou est-ce un mythe ? Dans cet article, je partage mon analyse, basée sur des données objectives et des classements internationaux, pour démêler le vrai du faux.
Pourquoi cette question m’interpelle
Tout a commencé avec une tendance TikTok, « I don’t want to be French », où des internautes critiquaient la France. En réponse, beaucoup de Français ont mis en avant leur carte vitale, comme pour dire : « Vous pouvez critiquer, mais notre système de santé est imbattable. » Cette réaction m’a intrigué. Est-il légitime de brandir la carte vitale comme un symbole d’excellence ? J’ai décidé de creuser, en me basant exclusivement sur des données chiffrées, loin des opinions subjectives ou des articles biaisés.
Ce que disent les classements internationaux
L’OMS en 2000 : une gloire passée
En 2000, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classé la France première pour la qualité de son système de santé. Ce classement a forgé une réputation d’excellence, mais il a 25 ans et n’a jamais été mis à jour. J’ai donc cherché des données plus récentes pour avoir une vision actuelle.
Les limites des autres classements
J’ai exploré d’autres classements, comme celui du Commonwealth Fund, qui utilise 80 indicateurs mais ne couvre que 11 pays – trop peu pour une comparaison globale. Le classement Numbeo, basé sur des enquêtes d’opinion, m’a semblé trop subjectif, tout comme celui de US News, qui repose sur les perceptions de 17 000 personnes. Ces approches ne répondaient pas à mon besoin de rigueur.
Le Legatum Prosperity Index : ma référence
Pour une analyse solide, j’ai choisi le Legatum Prosperity Index, qui évalue les systèmes de santé de 167 pays depuis 2007. Cet indice me semble fiable car il s’appuie principalement sur des données objectives, issues de sources comme :
L’OMS : mortalité, maladies, vaccinations, etc.
L’UNICEF : mortalité infantile, accouchements assistés, etc.
Le Fonds des Nations Unies pour la Population : soins prénataux, contraception, etc.
La Banque mondiale et l’Organisation Internationale du Travail : indicateurs économiques.
Le Global Burden of Disease : maladies non transmissibles, obésité, risques cardiovasculaires, etc.
Une petite partie des données, tirée du Gallup World Poll, reflète la perception des populations, mais elle reste marginale. L’indice regroupe ces données en six catégories pondérées : longévité (30 %), santé physique (20 %), santé mentale (10 %), système de soins (15 %), prévention (15 %) et facteurs de risque comportementaux (10 %).
Financé par des dons privés et le Legatum Group, cet indice est indépendant des gouvernements et se concentre sur la qualité de vie, sans juger l’efficacité financière des systèmes.
Où se situe la France ?
D’après le Legatum Prosperity Index, la France est 20ème en 2023. Sur les 17 dernières années (2007-2023), sa position moyenne est de 23ème, avec un pic à 16ème en 2019 et un creux à 32ème en 2011. Ces chiffres m’ont surpris, car ils sont loin de l’image d’excellence véhiculée par les Français.
En tête du classement, on trouve des pays asiatiques : Singapour, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan et la Chine trustent le top 5 depuis 2007. Même en Europe, la France n’est que 14ème, derrière la Norvège, l’Islande, la Suède ou la Suisse.
Pourquoi la France est-elle si loin du sommet ?
Face à ces résultats, je me suis demandé : pourquoi la France est-elle si mal classée ? Pour y voir plus clair, j’ai examiné trois arguments souvent avancés pour expliquer les faiblesses de notre système.
1. Manquons-nous de médecins ?
On entend souvent que la France manque de médecins à cause du numerus clausus restrictif des années 80. Avec 3,3 médecins pour 1 000 habitants, nous sommes en dessous de la Suisse (4,4), la Norvège (5,2) ou la Suède (4,2). Mais les leaders asiatiques ont des densités plus faibles : Japon (2,6), Corée du Sud (2,5), Singapour (2,6) et Chine (2,5). Le nombre de médecins ne semble donc pas être le facteur clé.
2. Manquons-nous de lits d’hôpitaux ?
Un autre argument concerne le manque de lits, notamment aux urgences. La France dispose de 6 lits pour 1 000 habitants, proche de la Chine (5), mais loin du Japon (12,7) ou de la Corée du Sud (12,8). Pourtant, Singapour (2,6), numéro un mondial, a bien moins de lits, tout comme la Suède (2) ou la Norvège (3,4). Cet indicateur n’est pas décisif.
3. Investissons-nous assez ?
Enfin, certains estiment que nous n’investissons pas assez dans la santé. En 2022, la France a dépensé 6 517 dollars par habitant (en parité de pouvoir d’achat), bien plus que Singapour (3 537), le Japon (5 251), la Corée du Sud (4 750) ou la Chine (583). En Europe, la Suède (6 438) dépense légèrement moins, tandis que la Suisse (8 049) et la Norvège (7 898) investissent davantage. Ces chiffres montrent que des systèmes plus performants peuvent coûter moins cher.
Une remise en question s’impose
Ces données m’ont forcé à revoir mes a priori. La France n’a pas le meilleur système de santé au monde, loin de là. Les pays asiatiques excellent avec des approches différentes, peut-être en prévention ou en organisation. Même en Europe, des pays comme la Suède ou la Norvège nous surpassent.
Plutôt que de nous reposer sur la carte vitale, je pense qu’il est temps d’étudier les pratiques étrangères. Qu’est-ce qui rend Singapour ou le Japon si efficaces avec moins de moyens ? Quelles leçons tirer des pays européens mieux classés ? Je prévois de creuser ces questions dans de futurs articles.
Conclusion
En conclusion, mon analyse montre que le système de santé français, bien qu’efficace à bien des égards, est loin d’être le meilleur au monde. Avec une 23ème place moyenne sur les 17 dernières années, nous devons faire preuve d’humilité et nous inspirer des leaders mondiaux. Je vous invite à partager vos réflexions en commentaire et à vous abonner pour suivre mes prochaines analyses sur ce sujet.
Kevin Aubrain, CEO @Thiana
Je me suis penché sur une question qui revient souvent : la France possède-t-elle réellement le meilleur système de santé au monde, comme le suggère la fierté autour de la carte vitale ? Ou est-ce un mythe ? Dans cet article, je partage mon analyse, basée sur des données objectives et des classements internationaux, pour démêler le vrai du faux.
Pourquoi cette question m’interpelle
Tout a commencé avec une tendance TikTok, « I don’t want to be French », où des internautes critiquaient la France. En réponse, beaucoup de Français ont mis en avant leur carte vitale, comme pour dire : « Vous pouvez critiquer, mais notre système de santé est imbattable. » Cette réaction m’a intrigué. Est-il légitime de brandir la carte vitale comme un symbole d’excellence ? J’ai décidé de creuser, en me basant exclusivement sur des données chiffrées, loin des opinions subjectives ou des articles biaisés.
Ce que disent les classements internationaux
L’OMS en 2000 : une gloire passée
En 2000, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classé la France première pour la qualité de son système de santé. Ce classement a forgé une réputation d’excellence, mais il a 25 ans et n’a jamais été mis à jour. J’ai donc cherché des données plus récentes pour avoir une vision actuelle.
Les limites des autres classements
J’ai exploré d’autres classements, comme celui du Commonwealth Fund, qui utilise 80 indicateurs mais ne couvre que 11 pays – trop peu pour une comparaison globale. Le classement Numbeo, basé sur des enquêtes d’opinion, m’a semblé trop subjectif, tout comme celui de US News, qui repose sur les perceptions de 17 000 personnes. Ces approches ne répondaient pas à mon besoin de rigueur.
Le Legatum Prosperity Index : ma référence
Pour une analyse solide, j’ai choisi le Legatum Prosperity Index, qui évalue les systèmes de santé de 167 pays depuis 2007. Cet indice me semble fiable car il s’appuie principalement sur des données objectives, issues de sources comme :
L’OMS : mortalité, maladies, vaccinations, etc.
L’UNICEF : mortalité infantile, accouchements assistés, etc.
Le Fonds des Nations Unies pour la Population : soins prénataux, contraception, etc.
La Banque mondiale et l’Organisation Internationale du Travail : indicateurs économiques.
Le Global Burden of Disease : maladies non transmissibles, obésité, risques cardiovasculaires, etc.
Une petite partie des données, tirée du Gallup World Poll, reflète la perception des populations, mais elle reste marginale. L’indice regroupe ces données en six catégories pondérées : longévité (30 %), santé physique (20 %), santé mentale (10 %), système de soins (15 %), prévention (15 %) et facteurs de risque comportementaux (10 %).
Financé par des dons privés et le Legatum Group, cet indice est indépendant des gouvernements et se concentre sur la qualité de vie, sans juger l’efficacité financière des systèmes.
Où se situe la France ?
D’après le Legatum Prosperity Index, la France est 20ème en 2023. Sur les 17 dernières années (2007-2023), sa position moyenne est de 23ème, avec un pic à 16ème en 2019 et un creux à 32ème en 2011. Ces chiffres m’ont surpris, car ils sont loin de l’image d’excellence véhiculée par les Français.
En tête du classement, on trouve des pays asiatiques : Singapour, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan et la Chine trustent le top 5 depuis 2007. Même en Europe, la France n’est que 14ème, derrière la Norvège, l’Islande, la Suède ou la Suisse.
Pourquoi la France est-elle si loin du sommet ?
Face à ces résultats, je me suis demandé : pourquoi la France est-elle si mal classée ? Pour y voir plus clair, j’ai examiné trois arguments souvent avancés pour expliquer les faiblesses de notre système.
1. Manquons-nous de médecins ?
On entend souvent que la France manque de médecins à cause du numerus clausus restrictif des années 80. Avec 3,3 médecins pour 1 000 habitants, nous sommes en dessous de la Suisse (4,4), la Norvège (5,2) ou la Suède (4,2). Mais les leaders asiatiques ont des densités plus faibles : Japon (2,6), Corée du Sud (2,5), Singapour (2,6) et Chine (2,5). Le nombre de médecins ne semble donc pas être le facteur clé.
2. Manquons-nous de lits d’hôpitaux ?
Un autre argument concerne le manque de lits, notamment aux urgences. La France dispose de 6 lits pour 1 000 habitants, proche de la Chine (5), mais loin du Japon (12,7) ou de la Corée du Sud (12,8). Pourtant, Singapour (2,6), numéro un mondial, a bien moins de lits, tout comme la Suède (2) ou la Norvège (3,4). Cet indicateur n’est pas décisif.
3. Investissons-nous assez ?
Enfin, certains estiment que nous n’investissons pas assez dans la santé. En 2022, la France a dépensé 6 517 dollars par habitant (en parité de pouvoir d’achat), bien plus que Singapour (3 537), le Japon (5 251), la Corée du Sud (4 750) ou la Chine (583). En Europe, la Suède (6 438) dépense légèrement moins, tandis que la Suisse (8 049) et la Norvège (7 898) investissent davantage. Ces chiffres montrent que des systèmes plus performants peuvent coûter moins cher.
Une remise en question s’impose
Ces données m’ont forcé à revoir mes a priori. La France n’a pas le meilleur système de santé au monde, loin de là. Les pays asiatiques excellent avec des approches différentes, peut-être en prévention ou en organisation. Même en Europe, des pays comme la Suède ou la Norvège nous surpassent.
Plutôt que de nous reposer sur la carte vitale, je pense qu’il est temps d’étudier les pratiques étrangères. Qu’est-ce qui rend Singapour ou le Japon si efficaces avec moins de moyens ? Quelles leçons tirer des pays européens mieux classés ? Je prévois de creuser ces questions dans de futurs articles.
Conclusion
En conclusion, mon analyse montre que le système de santé français, bien qu’efficace à bien des égards, est loin d’être le meilleur au monde. Avec une 23ème place moyenne sur les 17 dernières années, nous devons faire preuve d’humilité et nous inspirer des leaders mondiaux. Je vous invite à partager vos réflexions en commentaire et à vous abonner pour suivre mes prochaines analyses sur ce sujet.
Kevin Aubrain, CEO @Thiana